Été 1804: début des travaux de restauration au Château de Fontainebleau

Considéré comme «la véritable demeure des rois, la maison des siècles» par Napoléon, le château de Fontainebleau fut habité par l'Empereur et partiellement restauré sous le Premier Empire. Derrière cette décision se cachait une ambition politique qui était de légitimer son pouvoir en réhabilitant ce palais historique, abandonné puis endommagé pendant la Révolution française.

En état de délabrement au début du siècle

Pendant la Révolution française, le château de Fontainebleau était en mauvais état. Dépouillé de ses fenêtres, de ses miroirs et de sa toiture en plomb (qui servait à fabriquer des armes), il a également été dépouillé d'une grande partie de ses meubles.

Lors de la deuxième visite de Napoléon au palais à l’été 1804, l’empereur, accompagné de l’architecte Pierre-François-Léonard Fontaine, est tombé sur un bâtiment délabré et dépouillé. Il avait une ambition claire: restaurer au plus vite le Château de Fontainebleau afin de légitimer son pouvoir et avoir une deuxième résidence de campagne après le Château de Saint-Cloud.

Une restauration rapide dans le style du Premier Empire

Bien que son sacre soit prévu le 2 décembre 1804 à Notre-Dame de Paris, Napoléon décide de commencer les travaux cet été. En dix-neuf jours à peine, les 40 appartements de maître et 200 suites ont été rénovés dans le style Empire.

Plusieurs modifications ont été apportées à la disposition des salles. Par exemple, l'ancienne chambre du roi, d'Henri III à Louis XVI, devint le salon de l'empereur en 1804, puis la salle du trône quatre ans plus tard.

Lors de la restauration, l’architecture du palais a subi très peu de modifications, Napoléon cherchant à légitimer son couronnement en s’installant dans ce lieu historique. Seule l'aile ouest de la Cour du Cheval-Blanc a été démolie en 1808 et remplacée par la porte d'apparat.

Quant à l'extérieur du palais, seuls deux jardins ont été transformés: l'ancien jardin de la reine (créé pour Catherine de Médicis) et l'ancien jardin des pins, transformé en jardin paysager à l'anglaise.

Légitimer son couronnement

Lors de la restauration, l’architecture du palais a subi très peu de modifications, Napoléon cherchant à légitimer son couronnement en s’installant dans ce lieu historique. Seule l'aile ouest de la Cour du Cheval-Blanc a été démolie en 1808 et remplacée par la porte d'apparat.

Cependant, l’empereur voulait s'approprier le palais et faire sa marque dans le palais des rois. Pour ne donner qu'un exemple, la galerie de François Ier fut rebaptisée "Galerie de l'Empereur" en mars 1805. Auparavant décorée de l'initiale de François Ier et de son symbole - la salamandre - Napoléon décida de les remplacer par la lettre "N" et les abeilles industrieuses, deux symboles impériaux. De plus, la galerie était décorée des bustes d'aides de camp et de généraux, placés à côté des dessins des campagnes militaires victorieuses de Bonaparte.

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